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Hépatite B

L’hépatite B est une maladie universelle, posant un problème de santé considérable. L’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, évalue à environ 350 millions le nombre actuel de porteurs du virus VHB dans le monde. Le nombre de décès consécutifs à une infection par ce virus est de 1 à 2 millions par an. De ce fait, l’OMS range le virus VHB au même titre que le virus HIV, parmi les 10 " principaux tueurs " par maladie infectieuse. Cette mortalité est surtout due aux complications de l’hépatite chronique. La prévalence varie considérablement d’une région géographique à l’autre.


Dans les zones à endémie élevée c.-à-d. en Asie du Sud-est, en Chine, en Afrique noire et en Amérique du Sud, 15% des individus sont porteurs chroniques du VHB alors que 70 à 90% ont été un jour en contact avec le virus. La transmission est essentiellement périnatale (verticale) et familiale (horizontale).

Dans les régions à endémie modérée c-à-d au Moyen-Orient, en Europe centrale et orientale et en région méditerranéenne, environ 2 à 7% des individus sont porteurs du VHB alors que 20 à 55% ont des marqueurs du VHB. La transmission est surtout horizontale et sexuelle.

Dans les régions à endémie faible c-à-d en Europe occidentale, en Amérique du Nord et en Australie, moins de 2% de la population sont porteurs du VHB et moins de 20% ont des marqueurs du VHB. La transmission dans ces pays industrialisés se produit surtout chez les adultes jeunes avec un pic d’incidence s’élevant à 25 cas d’hépatite aiguëpour 100.000 dans le groupe âgé de 20 à 30 ans. La transmission est sexuelle dans 40% des cas et liée à l’utilisation de drogues par voie intraveineuse dans 15-20% des cas.

L’hépatite B fait partie des maladies à déclaration obligatoire. Comme dans beaucoup d’autres pays, cette obligation de déclaration aux centres provinciaux d’inspection médicale est très mal respectée; les chiffres officiels (en moyenne 70 cas par an en Flandre) sont fortement sous-estimés. Cette sous-estimation est d’autant plus importante que l’hépatite B est souvent asymptomatique. C’est ainsi que le nombre de cas d’hépatite B enregistrés via la déclaration obligatoire ne correspond qu’à 25% du nombre de cas estimés sur base des cas traités par les généralistes belges. Par extrapolation, en se basant sur l’enregistrement via les médecins vigies, l’Institut d’Hygiène et d’Epidémiologie a calculé une incidence annuelle de 15/100.000 habitants pour la période de 1982 à 1984. Elle est de 6/100.000 pour la période 1991-1992.

 

Groupe à risque :

La prévalence augmente progressivement avec l’âge jusqu’au groupe de 35 à 44 ans. L’augmentation est la plus marquée dans le groupe de 20 à 29 ans, peut-être en raison de la transmission sexuelle du VHB. La prévalence est la plus élevée chez les patients âgés de plus de 65 ans. Ceci peut s’expliquer par le fait qu’autrefois on ne dépistait pas systématiquement l’hépatite B chez les donneurs de sang. La prévalence de l’Ag HBs* est significativement plus élevée chez les non-Belges que chez les Belges et atteint un plateau une décennie plus tôt chez les non-Belges par rapport aux Belges

* L’antigène HBs est présent dans le sang, représente l’enveloppe du VHB et indique que l'organisme est ou a été en contact avec le virus de l'hépatite B.

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