Skip to main content

Hépatite C : évolution de la maladie

Hépatite C aiguë

Une contamination par le VHC entraîne rarement l'apparition de symptômes. Moins de 10% des personnes contaminées contractent une jaunisse. Pour les autres 90%, le développement de la maladie passe donc le plus souvent inaperçu. 20% des personnes contaminées guérissent spontanément, le virus disparaît - dans les 6 mois de l'organisme après l'infection. Elles peuvent éliminer le virus de manière naturelle et guérissent spontanément. Pour les autres 80%, ce n'est pas le cas : l'hépatite C évolue alors vers la chronicité. (10% pour l'hépatite B)

Hépatite C chronique

On parle d'hépatite C chronique lorsque le virus est présent dans le sang pendant au moins 6 mois. Cette présence peut être découverte par une prise de sang. Quelle que soit l'intensité de l'activité du virus, l'inflammation chronique s'accompagne d'un minimum de plaintes. Les symptômes qui surgissent dans cette phase sont vagues et il est difficile d'en déterminer la cause : fatigue (asthénie), malaises, nausées, gêne abdominale, douleurs articulaires, etc. En raison de l'absence de symptômes spécifiques et de plaintes claires, le diagnostic de l'hépatite C est généralement dû au hasard. Dans de nombreux cas, il n'est d'ailleurs posé que 10 à 30 ans après la contamination initiale. Ce diagnostic tardif est, dans la plupart des cas, le résultat d'une recherche médicale sur les causes du problèmes de santé que connaissent les patients entre-temps.

 

Insuffisance hépatique, cirrhose et hépato-carcinome

Chez certains patients, le VHC peut être présent pendant des années sans entraîner d'inflammation du foie ni aucune autre complication. Cependant, certains patients n'échappent pas à une altération hépatique grave : à terme, ces patients développent des " cicatrices " sur le foie (fibrose), une cirrhose ou un hépato-carcinome qui est la forme primaire de cancer du foie. 20% des patients atteints de l'hépatite C chronique développent une cirrhose après 10 ans, 40% après 20 ans. 10% des patients souffrant d'une cirrhose du foie développent un cancer du foie après 10 ans. (1% par an)

 

Hépatite C : traiter ou non ?

Pour de très nombreux patients, le diagnostic de portage d'une hépatite C est un coup dur. Signifie-t-il que leur foie est gravement endommagé ? Que peuvent-ils faire ? Comment peuvent-ils recouvrer la santé ? Pour évaluer l'importance des dégâts du foie, une biopsie est effectuée chez les patients atteints d'hépatite C chronique. On prélève un fragment du foie et un examen minutieux permet de visualiser les dommages subis par celui-ci. Cette information est très importante pour déterminer s'il faut ou non envisager un traitement. Faut-il toujours traiter l'hépatite C chronique ? La question de savoir si un traitement est opportun ou pas dépend de différents critères tels que l'âge du patient ou le résultat des examens préliminaires. (Consencus Européen d'hépatologie) Actuellement, on traite les patients montrant des transaminases perturbés pendant six mois consécutifs, avec présence dans le sang de l'A.R.N. viral. Le résultat de la biopsie est aussi un critère. Certaines maladies pré-existantes sont également un critère d'interdiction de traiter, surtout chez les personnes âgées (cardiopathies, diabète, problèmes thyroïdiques). Les cas d'hépatite C chronique non-active (porteurs sains) ne sont actuellement pas traités mais contrôlés tous les six mois, en moyenne.

 

 

 

 

  • Vues : 1160