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Prévention de la contamination par le virus de l'hépatite C.

On sait maintenant que le VHC ne se transmet que par contact avec du sang contaminé. Cependant, il est nécessaire de développer ce principe trop général selon les différents cas de figure. Vous avez une connaissance atteinte de la maladie :

Que ce soit un ami, un collègue de travail, un voisin, vous ne courez aucun risque à côtoyer cette personne, lui serrer la main, lui faire la bise. Dans les rapports de la vie courante, il n'y a aucun danger de contamination. Si vous êtes amené à soigner une personne infectée qui aurait une hémorragie par exemple, prenez la précaution de mettre des gants chirurgicaux ou évitez d'être en contact direct avec son sang. Il faudrait que vous ayez vous-même des petites blessures ouvertes aux mains pour qu'il y ait risque de contamination.

 

Par conséquent, il est temps de cesser de considérer les porteurs d'hépatite C comme des pestiférés !

 

Un malade au sein de la famille :

Outre les précautions déjà exprimées dans le premier point, il faudra aussi isoler les accessoires de toilettes de la personne contaminée : brosse à dents, rasoir, peignes, ciseaux et limes à ongles, etc. L'isolement des objets n'est nécessaire qu'en présence de jeunes enfants, encore inconscients de la notion de danger. Une personne malade peut serrer ses enfants dans ses bras, les embrasser, sans aucun danger de les contaminer. Moyennant ces quelques précautions, le risque de contamination intra-familial est absent.

 

Par conséquent, il n'est pas nécessaire de discriminer un membre de la famille qui serait contaminé.

 

En cas de rapports sexuels :

 

Bien que la présence du virus dans le sperme ou les sécrétions vaginales n'ait pas pu être démontrée, il existe des cas de transmission du VHC par voie sexuelle. Cependant, des études sérieuses ont démontré que les cas de contamination se situaient parmi les couples ayant des rapports traumatisants, brutaux, où les muqueuses étaient blessées lors des rapports sexuels. Ainsi, il est recommandé de porter un préservatif dans les cas suivants : rapports brutaux, pénétrations anales, rapports pendant les règles, c.-à-d. lorsqu'il y a un risque de contact sanguin. En ce qui concerne les baisers, c'est la même chose : prudence en cas de lésions buccales chez les deux partenaires. Le risque de contamination par voie sexuelle est donc minime. L'emploi du préservatif rend le risque nul.

 

Transmission du virus de la mère à l'enfant : (transmission verticale)

La transmission verticale de la mère à l'enfant existe mais semble un phénomène assez rare, sauf si la virémie de la mère est importante. Il apparaît que les risques sont sensiblement plus élevés lorsque la mère est aussi porteuse du HIV. Dans le cas d'une mère porteuse d'une hépatite C et du virus HIV, la transmission pourrait atteindre, selon certaines études, 100% ! En dehors de ce cas particulier, le risque de contamination verticale est de l'ordre de 6%. Il est à noter que tous les enfants d'une mère porteuse du virus VHC naissent avec les anticorps de l'hépatite C mais, chez certains nouveaux-nés, ceux-ci disparaissent en moins d'un an. Il n'y a malheureusement pas assez de recul pour établir quel pourcentage de ses bébés développeront plus tard une forme chronique d'hépatite. Pour ce qui est de l'allaitement, la majorité des études ont montré que le lait maternel était dépourvu de particules virales. Ces mères doivent cependant être averties que si le risque est minime, il n'est peut-être pas tout à fait nul.

 

Transmission du virus VHC chez les toxicomanes

 

La contamination par le virus VHC chez les toxicomanes se résume au partage du matériel d'injection dans son ensemble et pas seulement les seringues. On notera ainsi : les seringues bien sûr, le verre d'eau, la cuillère, le tampon d'ouate. Bref, tout ce qui est nécessaire à l'injection de la drogue. Une seule règle : à chacun son matériel complet et aucun partage, même pas de l'eau ! Il ne faut pas négliger non plus la contamination chez les toxicomanes par voie nasale. On se passe facilement la paille pour priser la drogue alors que celui-ci est en contact avec les muqueuses nasales blessées par les cristaux de la poudre ou par une introduction un peu brutale de la paille dans la narine.

 

Les groupes à risque :

 

Si l'on parle de prévention, il faut également inclure le dépistage systématique que devraient subir les personnes appartenant aux groupes à risque :

 

- les personnes transfusées ou opérées avant le 1er juillet 1990. (sang, produits dérivés, greffons)

- Les patients hémophiles et en dialyse.

- Les (ex)toxicomanes par voies intraveineuse et nasale.

- Les personnes qui travaillent dans le milieu (para)médical ou qui exercent une profession à risque. (police, pompiers, ambulanciers, etc...)

- Les enfants de mères contaminées.

- Les personnes à partenaires sexuels multiples qui ne se protègent pas.

- Les personnes qui portent un tatouage, piercing ou des scarifications, lesquels auraient pu être pratiqués dans des conditions d'hygiène précaires.

 

 

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