Manifeste 5
5. Nous sollicitons la prise en compte des aspects sociaux liés à la maladie, ce qui implique notamment une meilleure compréhension et une plus grande souplesse des médecins concernant le traitement des personnes défavorisées ou dites "instables".
Nous demandons une prise en charge spécifique de ces personnes, incluant d'une part une éducation à la santé visant une meilleure adhésion du patient au traitement, d'autre part un suivi adapté et plus flexible. Ceci, avec, pourquoi pas, le concours des maisons médicales, des CPAS, des hôpitaux ou autres organismes sociaux.
De nombreuses personnes, socialement défavorisées, montrent des réticences face aux contraintes du traitement telles que le coût (visites fréquentes chez le spécialiste), les critères d'inclusion, la lourdeur administrative, la régularité. Nous savons que le suivi du traitement est relativement exigeant, d'autant plus dans le cadre d'un protocole, et que de telles exigences peuvent devenir, pour certaines personnes, un obstacle au traitement. Nous comprenons qu'il soit peut-être difficile de demander aux médecins de faire preuve de souplesse dans ce cas particulier mais ne pourrait-on pas imaginer que ces patients "délicats" soient suivis et conseillés par une assistante sociale, par exemple, qui puisse les guider, les rassurer et, avec l'aide des associations de patients ou d'autres organismes sociaux (infirmières à domicile), d'améliorer la compliance de ces personnes au traitement.
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